Le Vovinam

 

HỌC,    HỌC    NỮA,    HỌC    MÃI

 

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Le Vovinam Việt Võ Đạo est un art martial vietnamien, créé par Maître Nguyên Lộc, en 1938, fruit de la synthèse de diverses pratiques martiales (Võ Cổ Truyền et Thiếu Lâm) qu’il a étudiées en parcourant le pays.

Le Vovinam Việt Võ Đạo, surtout connu pour ses ciseaux très spectaculaires ne se résume pas qu’à cela mais, au contraire, est un art martial très complet qui comporte des techniques de poing, de pied et d’armes. Des techniques de self défense, d’attaque, de contre-attaques, de quyền (semblables aux taos chinois et katas japonais), de Song Luyện et Đa Luyện (qui sont des combats codifiés).

Origine du nom : en vietnamien, signifie art martial. On retrouve ce mot dans les deux expressions : Vovinam, qui signifie art martial vietnamien (Vinam étant l’abréviation de Vietnam) et Việt Võ Đạo qui signifie la voie (Đạo) de l’art martial () vietnamien (Việt). La juxtaposition de ces deux expressions à la signification aussi proche s’explique : le Maître Fondateur avait appelé la synthèse qu’il fit des différents arts martiaux vietnamiens Vovinam. Le premier Conseil des Maîtres, en 1964, décida de maintenir l’appellation, par égard pour le Maître fondateur, et d’y adjoindre l’expression Việt Võ Đạo pour bien montrer l’importance de la philosophie dans la pratique du Vovinam. Đạo (道), tao en Chine, au Japon, où il est le suffixe de tous les noms d’arts martiaux (karatedo, aikido, kendo, judo, budo, laido, kyudo…) ainsi qu’en Corée (taekwondo), signifie voie, chemin, esprit, principe aux sens philosophique, spirituel, moral et aussi … expliquer.

Maître Nguyên Lộc est né le 24 mai 1912 (huitième jour du quatrième mois de l’année Nhâm Tý) au village de Hữu Bằng, district de Thạch Thất, province de Sơn Tây (près de Hà Nội, au Tonkin). Enfant, ses parents lui firent pratiquer les arts martiaux pour renforcer sa santé qui était précaire. Il pratiqua plusieurs arts martiaux traditionnels vietnamiens et le Vật, la lutte traditionnelle. Il parcourut le pays afin de recenser les divers arts martiaux et rassembla tous les écrits qu’il put trouver sur le sujet, sauvant ainsi nombre d’ouvrages anciens et rares. Il en fit la synthèse et structura tout ce qu’il avait acquis, dans un ensemble cohérent, s’entoura de disciples et donna à sa pratique le nom de Vovinam, qu’il présenta en 1939 au Grand Opéra de Hà Nôi. L’année suivante, il ouvrit son premiers cours officiel à l’École Normale de Hà Nôi. À partir de ce moment, le Vovinam ne cessa de se développer. En juillet 1954 (le 20 juillet, les Accords de Genève entérinaient la partition du Vietnam), il gagna le Sud, avec plusieurs de ses disciples et ouvrit un dojo à Sài Gòn, où il chargea ses élèves d’enseigner les arts martiaux aux unités de police militaire. En 1960, il désigna son successeur, Maître Lê Sáng, puis mourut, le 29 Avril (quatrième jour du quatrième mois de l’année Canh Tý) à l’âge de quarante-huit ans, entouré de ses disciples. Depuis son décès, Maître Nguyên Lộc est dénommé Maître fondateur.

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Maître Lê Sáng est né en 1920 à Hà Nội. Des séquelles d’une grave maladie lui causant des difficultés pour marcher, sa mère lui fit pratiquer les arts martiaux comme moyen de rééducation. En 1940, il se mit à apprendre auprès de Maître Nguyễn Lộc, à l’Ecole Normale de Hà Nội. En 1954, il suivit son maître au Sud, qui le chargea d’enseigner à Sài Gòn et à Gia Định. Fin 1957, quand Maître Nguyên Lộc tomba malade, Maître Lê Sáng donna les cours à sa place, jusqu’à son décès. Le régime dictatorial de Ngô Đình Diệm ayant interdit les arts martiaux, leur pratique fut à nouveau autorisée en 1963, à la chute de Diệm. Successeur désigné du Maitre fondateur, depuis 1964 Maître Lê Sáng portait le titre de Maître Patriarche. Sa plus grande réussite a été le maintien de l’unité de l’École. Il écrivit livres et articles sur le Vovinam et aussi de nombreux poèmes sous les pseudonyme de Quang Vũ et Huy Vũ. Généreux, aimant et tolérant, le Maitre Patriarche Lê Sáng mourut le 27 septembre 2010, à l’âge de 91 ans, au Tổ Đường, à Sài Gòn.

 

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Le Conseil des Maîtres : depuis la mort du Maître Patriarche, c’est le Conseil des Maîtres – institution créée en 1964 – qui dirige le Vovinam Viet Vo Do. Le Conseil se compose actuellement des Maîtres : Võ sư Nguyễn Văn Chiếu (9e Đẳng), qui préside, Võ sư Nguyễn Văn Sen (9e Đẳng), Võ sư Trần Văn Mỹ, Võ sư Nguyễn Tôn Khoa, Võ sư Nguyễn Văn Vang, Võ sư Võ Văn Tuấn, Võ sư Lại Văn Thám.

 

T H É O R I E    (Lý Thuyết)    et    P H I L O S O P H I E    (Triết Lý)

  • le symbole du Vovinam : le bambou, image de droiture et de souplesse : solide et droit quand il est coupé (bâton), le bambou est souple quand il est sur pied. Le bambou est aussi symbole d’humilité « Plus grand est le bambou, plus bas il s’incline » (proverbe chinois).
  • le salut : la main d’acier sur le cœur de bonté.
  • le principe : l’harmonie entre force et souplesse.
  • le but : la formation de l’homme vrai, en dehors de toutes considérations politiques, raciales ou religieuses.

LES   DIX   PRINCIPES   DU   PRATIQUANT   DU   VOVINAM   VIỆT   VÕ   ĐẠO ( tiếng Pháp ) :

  • 01. Atteindre le plus haut niveau de l’Art pour servir le peuple et l’humanité.
  • 02. Etre fidèle à l’Idéal du Vovinam et être dévoué à sa noble cause.
  • 03. Etre toujours unis, respecter les Maîtres, être véritablement fraternels envers les condisciples.
  • 04. Respecter rigoureusement la discipline, placer l’honneur au-dessus de tout.
  • 05. Respecter les autres styles d’arts martiaux et n’utiliser le Vovinam qu’en cas de légitime défense ou pour défendre de justes causes.
  • 06. Apprendre et pratiquer le vovinam avec assiduité, forger l’esprit et cultiver la vertu.
  • 07. Vivre avec justice, simplicité, loyauté et noblesse d’esprit.
  • 08. Développer une volonté d’acier, progresser dans l’effort pour vaincre les difficultés.
  • 09. Etre lucide dans ses décisions, persévérant et inventif dans ses actes.
  • 10. Etre maître de soi, modeste, tolérant et critique envers soi-même afin de progresser.

(traduction de Maître Hùng)

Vous trouverez d’autres versions de ce texte, émanées d’autres écoles ou liées à de légères différences d’interprétation (les traducteurs se plaisent à dire que traduire c’est trahir car une traduction n’est jamais exactement fidèle au texte initial et se posera toujours le problème de savoir s’il faut traduire un texte ou bien l’interpréter). Ces différentes versions ne changent pas fondamentalement la philosophie de nos principes, comme vous verrez dans celle énoncée ci-après :

 

  1. Élever son niveau et tâcher d’atteindre le plus haut afin de servir l’humanité.
  2. Accumuler loyalement des connaissances sur l’art martial pour participer à son développement.
  3. Vivre en harmonie avec les autres, respecter ses aînés, aimer ses condisciples et ses élèves.
  4. Respecter le code de conduite du Vovinam et placer l’honneur au-dessus de tout.
  5. Respecter les autres arts martiaux, et employer l’art martial uniquement pour se défendre.
  6. Travailler dur pour son enrichissement personnel et moral.
  7. Vivre honnêtement et modestement.
  8. Développer sa volonté pour vaincre les difficultés, surmonter les obstacles.
  9. Développer un jugement sain et agir avec sagesse.
  10. Être modeste, humble et bienveillant en se remettant constamment en question pour s’améliorer.

La tenue :

le Võ Phục est de couleur bleue, de même coupe que le kimono de karaté, mais d’une toile moins épaisse,

le pantalon : Quần,

la veste : Áo.

Le prénom (Bản Tên, voir ci-dessous au § L E X I Q U E), y est porté du coté droit de la poitrine. Le support du prénom est appelé étiquette ; en fait, cartouche serait plus approprié puisqu’un cartouche est un rectangle dans lequel est inscrit un nom. L’étiquette est de la couleur de la ceinture et le prénom y est écrit de la couleur de la ceinture supérieure : pour une ceinture bleue, l’étiquette est bleue et le nom inscrit en jaune, pour une ceinture jaune, le fond est jaune et le nom est inscrit en rouge, pour une ceinture rouge liseré jaune le fond est rouge et nom inscrit en jaune et pour une ceinture rouge, le fond est rouge et le nom est inscrit en blanc.

L’écusson (Huy Hiệu Môn Phái), porté du coté gauche de la poitrine. L’écusson du Vovinam est composé d’un carré (en haut) et d’un rond (en dessous) intriqués. Ce qui correspond à la représentation que se faisaient Chinois et Vietnamiens du Ciel (carré) et de la Terre (ronde) depuis des temps immémoriaux. Ses couleurs : bleu, jaune et rouge, sont celles de couleurs des ceintures successives que le Võ Sinh sera amené à porter lors de sa progression dans la pratique de l’art martial. L’ecusson représente le yīn et le yáng, (en vietnamien Âm dương et en chữ Hán 陰陽) avec, en son milieu, la carte du Vietnam.

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la ceinture : Đai Lưng :

ceintures enfants : bleu clair = Tự Vệ, bleu clair 1er niveau = Sơ Cấp 1, bleu clair 2ème niveau = Sơ Cấp 2, bleu clair 3ème niveau = Sơ Cấp 3, bleu foncé 1er niveau = Lam Đai Nhất Cấp, bleu foncé 2ème niveau = Lam Đai Nhị Cấp, bleu foncé 3ème niveau = Lam Đai Tam Cấp, jaune = Chuẩn Hoàng Đai (ceinture créée lors du Conseil des Maîtres du 27 août 2014, décision n° 04/HĐVSCQ/QĐ).

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ceintures adultes : débutants : bleu foncé = Nhập Môn, bleu foncé 1er niveau = Lam Đai Nhất Cấp, bleu foncé 2ème niveau = Lam Đai Nhị Cấp, bleu foncé 3ème niveau = Lam Đai Tam Cấp, jaune probatoire = Hoàng Đai, jaune 1er Đẳng = Hoàng Đai Nhất Cấp, jaune 2ème Đẳng = Hoàng Đai Nhị Cấp, jaune 3ème Đẳng = Hoàng Đai Tam Cấp, rouge liseré jaune 4ème Đẳng = Võ Sư Chuẩn Hồng Đai, rouge 5ème Đẳng = Hồng Đai Nhất Cấp, rouge 6ème Đẳng = Hồng Đai Nhị Cấp, rouge 7ème Đẳng = Hồng Đai Tam Cấp, rouge 8ème Đẳng = Hồng Đai Tứ Cấp, rouge 9ème Đẳng = Hồng Đai Ngũ Cấp.

 

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C’est du coté de Viet Vo Dao (et non pas de celui de Vovinam) que les barrettes doivent être cousues. Une fois la ceinture nouée, les barrettes et Viet Vo Dao doivent se retrouver du coté du prénom et Vovinam du coté de l’écusson : Vovinam et l’écusson sont immuables, alors que le cartouche avec le prénom vont changer de couleur, de même que le nombre de barrettes. Donc, pour vous souvenir, ce moyen mnémotechnique : d’un coté ce qui est immuable, de l’autre, ce qui peut changer.

 

De   l’utilité   d’un   lexique

Tout nouveau pratiquant redoute d’avoir à apprendre nombre de mots, notamment ceux liés aux « formes », dans une langue qu’il ne connaît pas. Le mot forme, dans le milieu des arts martiaux désigne des enchaînements codifiés de combats fictifs. Ces formes sont appelées kata (型), en japonais, tàolù (套路) en chinois et quyền en vietnamien. Si, au lieu d’avoir choisi le Vovinam, vous pratiquiez le karaté, le wushu ou le taekwondo, vous devriez apprendre ces vocables en japonais, chinois ou coréen. Quel que soit l’art martial étudié, l’apprentissage du lexique spécifique est incontournable. Avoir à connaître ces mots, dans la langue du pays d’origine de l’art martial étudié vous rappelle l’origine de votre art martial et, surtout, vous permet de comprendre ce qui vous sera demandé lors de compétitions ou entraînements, dans quelque pays que vous vous trouviez.

 

Particularités   de   la   langue   vietnamienne

Maîtriser ces mots en tiếng việt (langue vietnamienne) est particulièrement difficile à tout occidental qui n’a pas l’oreille musicale. Leur écriture, également, est malaisée. Même si le quốc ngữ (l’écriture latinisée) a remplacé le chữ nôm (les sinogrammes). La langue Vietnamienne ignore plusieurs consonnes de notre alphabet (F, J, W et Z) mais la kyrielle de signes diacritiques liés aux voyelles n’a rien simplifié. Et, pour les consonnes, il y a le D/d (qui se prononce au Sud et au Nord) et c’est le Đ/đ, (d barré) qui se prononce . Il faut dire que l’alphabet vietnamien a été conçu par un jésuite. La romanisation du mandarin (pin yin) pour une langue assez proche du vietnamien a été nettement plus simplifiée. Ces étrangetés liées à l’écriture se retrouvent également dans la langue parlée. Ainsi, le ơ se prononce eu (Cần Thơ se dit Can Teu).

 

L’alphabet   vietnamien

L’alphabet vietnamien, en utilisant tous ses signe diacritiques, porte à 89 le nombre total de caractères, avec les nuances de prononciation que vous imaginez (vous les trouverez ci-après, majuscules et minuscules, pour le cas où vous souhaiteriez écrire en Viet) : A À Á Ạ Ã Ả Ă Ằ Ắ Ặ Ẵ Ẳ Â Ầ Ấ Ậ Ẫ Ẩ B C D Đ E È É Ẹ Ẽ Ẻ Ê Ề Ế Ệ Ễ Ể G H I Ì Í Ị Ĩ Ỉ K L M N O Ò Ó Ọ Õ Ỏ Ô Ồ Ố Ộ Ỗ Ổ Ơ Ờ Ớ Ợ Ỡ Ở P Q R S T U Ù Ú Ụ Ũ Ủ Ư Ừ Ứ Ự Ữ Ử V X Y Ỳ Ý Ỵ Ỹ a à á ạ ã ả ă ằ ắ ặ ẵ ẳ â ầ ấ ậ ẫ ẩ b c d đ e è é ẹ ẽ ẻ ê ề ế ệ ễ ể g h i ì í ị ĩ ỉ k l m n o ò ó ọ õ ỏ ô ồ ố ộ ỗ ổ ơ ờ ớ ợ ỡ ở p q r s t u ù ú ụ ũ ủ ư ừ ứ ự ữ ử v x y ỳ ý ỵ ỹ ỷ.

 

Dictionnaires

Si vous avez à compulser un dictionnaire vietnamien-français, il vous faut savoir que le classement y est, généralement, fait comme suit : A, Ă, Â, B, C, Ch, D, Đ, E, Ê, G, Gi, H, I, K, Kh, L, M, N, Ng, Nh, O, Ô, Ơ, P, Ph, Q, R, S, T, Th, Tr, U, Ư, V, X, Y.

 

Vietnamien ancien versus vietnamien moderne

Il vous faut savoir aussi que, selon les cas, les deux langues vietnamiennes, « l’ancienne » et la « moderne » sont utilisées. Par exemple, pour exercer une série de mouvements, on comptera en vietnamien contemporain (Một, Hai, Ba, Bốn, Năm…) mais dans l’appellation spécifique d’un mouvement ou d’un quyền, on aura recours au parler ancien, plus littéraire, et on dira Ngũ au lieu de Năm (par exemple : Ngũ Môn Quyền).

 

L E X I Q U E

Le Võ Đường : l’expression Võ Đường a deux acceptions

– l’école d’arts martiaux, dans le sens de club. Le mot Võ, au Sud Vietnam signifie militaire ; au Nord on dit vũ. Par extension de sens, il désigne l’art martial. On le trouve notamment dans les expressions Võ Nghệ, l’art du combat, Võ Phục, la tenue, Võ Sĩ , pratiquant de haut niveau, Võ Sư, enseignant, Võ Sinh, pratiquant et, bien sûr, Việt Võ Đạo, la voie de l’art martial vietnamien. Le second mot, Đường, signifie route, chemin, voie, moyen, manière, méthode. L’École, lorsque est évoqué son style, se dit Môn Phái.

– le dojo : Võ Đường s’écrit pareillement que dans la première acception, mais Đường est dans ce cas, la traduction d’un mot chinois qui signifie palais et, par extension, bâtiment. Dans le Võ Đường on trouve :

– le tapis : Thảm,

– le sac de frappe : Bao Cát,

– le pao : Đỡ Đá,

– les raquettes : Vợt Đá,

– les gants : Găng Tay,

– le plastron : Áo Giáp,

– les protège-tibias : Bảo Hộ Chân,

– le casque : Nón,

– la coquille : Bảo Vệ Hạ Bộ.

Termes ou expressions liés à la technique :

– techniques de base : Đòn Căn Bản,

– leçon : Bài Quyền,

– théorie : Lý Thuyết,

– philosophie : Triết Lý,

– l’échauffement : Khởi Động,

– les étirements : Tap Giãn,

– compter : Đếm, 1 : Một, 2 : Hai, 3 : Ba, 4 : Bốn, 5 : Năm, 6 : Sáu, 7 : Bảy, 8 : Tám, 9 : Chín, 10 : Mười, 11 : Mười Mộ… 20 : Hai Mươi… 30 : Ba Mươi, etc.

– saluer : Lễ. Le salut se décompose en quatre temps (rappelez-vous que l’art martial désigne l’art de Mars, c’est-à-dire l’art militaire). Chuẩn Bị : préparez-vous ! Nghiêm : en garde ! Nghiêm Lễ : soyez prêts ! Lễ : saluez ! Les pieds serrés, les bras le long du corps, se tenir droit, la main droite devant le cœur. On incline nettement le buste mais pas la tête qui doit rester droite : le võ sinh est poli, respectueux, mais pas servile.

– La tenue : Võ Phục,

  • la veste : Áo,
  • le pantalon : Quần,
  • la ceinture : Đai Lưng,
  • l’écusson : Huy Hiệu Môn Phái ; le yin yang : Âm Dương,
  • le prénom : Bản Tên. Traduction : pièce, morceau (de tissu avec le) prénom,

– commencez : Bắt Đầu,

– arrêtez : Thôi,

– debout : Đứng,

– avancer : Tiến Tới,

– attaquer : Tấn Công,

– frapper : Đánh,

– défendre : Phản,

– esquiver : Né,

– bloquer : Đỡ,

– reculer : Lùi,

– contre attaquer : Phản Công,

– balayer : Quét,

– projeter : Vật Qua,

– arrière, derrière : Sau,

– chutes (et roulades) : Phương Pháp Té Ngã,

– les positions : Bộ Tấn:

  • position debout : Lập Tấn,
  • position moyenne : Trung Binh Tấn,
  • position du sinogramme Đinh : Đinh Tấn,
  • position Đinh Tấn basse : Đinh Tấn Thấp,
  • position Đinh Tấn diagonale : Đinh Tấn Chéo,
  • position Đinh Tấn basse latérale Đinh Tấn Ngang Thấp,
  • position du triangle : Tam Giác Tấn,
  • position du serpent : Xà Tấn,
  • position arc et flèche : Cung Tiễn Tấn,
  • position du sinogramme Bát : Bát Cước Tấn,
  • position sur une jambe : Độc Cước Tấn,
  • position de la grue : Hạc Tấn,
  • position de la grue sur une jambe : Độc Cước Hạc Tấn,
  • position du sabot du cheval : Trảo Mã Tấn,
  • position basse militaire : Hạ Binh Tấn,
  • position du tigre : Hổ Tấn,
  • position du papillon : Hồ Điệp Tấn,
  • position à genoux : Quị Tấn,
  • position assise : Ngồi Tấn,
  • position de méditation : Thiền Tấn,
  • position de méditation assise : Tọa Thiền Tấn,
  • position de retour : Hồi Tấn,

Les techniques de mains = Bộ Thủ Pháp : techniques de blocage = Gạt Pháp, techniques de poing = (Đấm Pháp. Les coups de poing = Bộ Thôi Sơn :

  • direct : Đấm Thẳng,
  • bas : Đấm Thấp,
  • haut : Đấm Thẳng Cao,
  • circulaire : Đấm Móc,
  • crochet : Đấm Múc,
  • revers : Đấm Bật Ngược,
  • marteau : Đấm Búa,
  • dardé : Đấm Lao.

Les coups de paume = Bộ Chưởng Pháp. Il n’y a pas de nom officiel pour les désigner.

Les tranchants de main = Bộ Cương Đao Pháp. Ils sont désignés par le mot Chém = tranchant, suivi du numéro de la technique. Chém Một : horizontal extérieur, Chém Hai : horizontal intérieur, Chém Ba : mains piquant vers l’avant, Chém Bốn : deux mains tranchant vers l’avant.

Les piques de doigts = Bộ Chỉ Pháp. Seule la pique à quatre doigts est désignée = Xỉa.

Les griffes = Bộ Trảo Pháp. Là non plus, pas d’appellation spécifique pour ces techniques. Certains Maîtres leur donnent le nom de l’animal qu’elles représentent.

Les techniques de coudes = Bộ Phượng Dực Pháp, appelées Chỏ suivi du numéro de la technique (jusqu’à huit) : Chỏ Một, Chỏ Hai, Chỏ Ba … Chỏ Tám.

Les techniques de pieds = Bộ Cước Pháp :

– direct frontal : Đá Thẳng,

– circulaire : Đá Tạt,

– crochet : Đá Móc,

– revers de face : Đá Cạnh,

– revers circulaire: Đá Cạnh Lái,

– retourné : Đá Đạp Lái,

– retourné circulaire : Đá Móc Lái,

– sauté circulaire : Đá Tạt Lái Bay,

– double sauté direct : Đòn Chân Số Tám,

– de face en ciseaux : Hồ Điệp Song Phi,

– double sauté arrière : Đòn Chân Số Chín,

– double sauté latéral : Đòn Chân Số Bảy,

– double sauté circulaire : Đòn Chân Số Mười,

– sauté frontal : Đá Thẳng Bay,

– sauté circulaire : Đá Tạt Bay,

– sauté latéral : Đá Đạp Bay,

– sauté retourné : Đá Đạp Lái Bay,

– sauté retourné circulaire : Đá Móc Lái Bay,

– marteau, jambe tendue : Đá Chẻ,

– balayage extérieur : Quét,

– balayage intérieur : Triệt.

Les techniques de ciseaux : les ciseaux sont désignés par leur numéro d’ordre.

Les techniques de genoux = Bộ Tất Pháp sont elles aussi désignées par leur numéro d’ordre : Gối Số Một = coup de genou direct, jambe arrière …

Les techniques de la règle en bois : Mộc Bàn Pháp,

Les techniques de bâton : Côn Pháp,

Les techniques de double couteau : Song Đao Pháp,

Les techniques de coupe-coupe : Mã Tấu Pháp,

Les technique de sabre : Kiếm Pháp, Les techniques de double sabre : Song Kiếm,

Les techniques de hallebarde : Đại Đao.

Les quyền: quyền, en vietnamien signifie poing et, par extension, boxe. Le quyền est un enchaînement codifié de techniques de combats. Combats fictifs contre des adversaires imaginaires et meilleur moyen de transmettre l’Art Martial. Ces formes ont évolué. Elles sont désormais fixées, donc, en théorie, immuables. Dans le passé, lorsque la transmission était encore «familiale», les Maîtres n’hésitaient pas à modifier les quyền, par exemple en intervertissant des enchaînements – pour en diminuer l’efficacité – s’il y avait le moindre risque que des personnes jugées indignes de recevoir ces techniques se les approprient. L’apprentissage d’un quyền s’effectue en plusieurs temps : d’abord, le mémoriser (au Vietnam, la mémorisation se faisait à l’aide de poèmes), puis le comprendre pour trouver les différents rythmes à donner aux enchaînements et, enfin, travailler puissance et précision. Les premiers Quyền : Nhập Môn Quyền : quyền du débutant, Khai Môn Quyền : quyền de la porte d’initiation, Thập Tự Quyền : quyền des dix lettres secrètes,Tứ Trụ Quyền : quyền des quatre colonnes, Long Hổ Quyền : quyền du dragon et du tigre, Ngũ Môn Quyền : quyền des cinq portes, etc…

Ca Quyết : poème qui accompagne le quyền et permet de mémoriser ses différentes phases. Il a malheureusement disparu en Occident. Comme ont disparu les percussions qui rythment le quyền (on ne trouve plus ces percussions que dans la danse du lion, qui reprend des positions de base du Kung-fu traditionnel, et dont les danseurs sont toujours des pratiquants d’arts martiaux).

Sư Phụ : Maître. Le nom de maître est donné à l’enseignant d’arts martiaux. Même si le mot reste identique dans sa prononciation à celui connu depuis longtemps en Asie (Sư Phụ au Vietnam, Sifu, Shifu, en Chine), l’acception n’en est plus la même. Le mot maître ne représente plus, actuellement, que la marque de déférence due à l’enseignant. Les Chinois distinguent ce sens, qu’ils écrivent 師傅, d’un autre, plus ancien, écrit 師父, qui est un titre impliquant une relation Maître-disciple (alors que le premier n’indique qu’un rapport de maître à élève). Le Maître (師父) choisissait souvent pour disciple un enfant défavorisé, orphelin, délaissé, issu d’une famille pauvre, ou de santé précaire. Il l’hébergeait, le considérait comme un fils, lui donnait une formation morale, philosophique et religieuse, qui dépassait de beaucoup le cadre de l’enseignement des Arts Martiaux.

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